En cours au Siège de l'ONU

Session de 2025,
Forum sur la science, la technologie et l’innovation, matin & après-midi
ECOSOC/7202

ECOSOC: dixième anniversaire du forum sur la science, la technologie et l’innovation, l’occasion de parler de l’intelligence artificielle et des jeunes

C’est dans l’ambiance futuriste de la salle du Conseil économique et social (ECOSOC), transformée pour l’occasion, que s’est ouvert aujourd’hui le dixième forum de collaboration multipartite sur la science, la technologie et l’innovation au service de la réalisation des objectifs de développement durable.  Pendant deux jours, délégations et experts discutent de la meilleure façon de tirer parti de ces outils, notamment l’intelligence artificielle, en commençant par les rendre accessibles à tous.

Comment peut-on accélérer le travail que nous faisons tous pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et trouver des solutions par le biais de la science et des technologies?  C’est par cette question que le Président de l’ECOSOC, M. Bob Rae, a lancé le forum en soulignant le rôle des gouvernements, des institutions financières et du système des Nations Unies dans ces efforts. « Formation, formation, formation », a-t-il martelé, souhaitant une efficacité renforcée au sein des gouvernements comme le font les Nations Unies avec l’initiative ONU80.

La Vice-Secrétaire générale de l’ONU a, elle, vanté les mérites de l’initiative de modernisation « Nations Unies 2.0 ». Mme Amina Mohammed a expliqué que l’ONU soutient ainsi la transformation, l’innovation, ainsi que la science comportementale.  « Réunissons-nous pour relancer cet élan, développons les sciences et la dignité pour tous! »

Le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Li Junhua, a rappelé que ce forum avait été un moteur de changement au cours des 10 dernières années.  Il a énuméré les progrès réalisés dans les domaines, notamment, de l’agriculture, de la technologie spatiale et de l’innovation technologique. 

Reconnaissant néanmoins l’urgence qui demeure pour pouvoir atteindre les ODD d’ici à 2030, il a cité quelques défis à relever parmi lesquels le manque de financement, et donc d’accès, concernant les technologies. M. Li a également insisté sur l’inclusion des femmes dans les progrès technologiques. 

Les thèmes des quatre tables rondes de la journée abordent les progrès des 10 dernières années, les façons de tirer parti des sciences et technologies pour parvenir au développement durable, les actions possibles avec l’intelligence artificielle (IA) pour réduire les inégalités et les percées que permet l’IA pour des solutions durables.

Session d’ouverture: célébration du dixième anniversaire du forum STI, apprendre de ces 10 ans d’expérience et tirer parti des STI pour atteindre les ODD

La réalisation des ODD dépend d’un environnement propice à l’exploitation des solutions STI (sciences, technologies et innovation), mais encore faut-il que ces solutions soient mises au service de la justice sociale, de l’équité et du progrès partagé, a défendu tout d’abord Mme Amal El Fallah Seghrouchni,Ministre déléguée auprès du Chef du Gouvernement du Maroc, chargée de la transition numérique et de la réforme administrative.  En tant qu’oratrice principale de la matinée, la Ministre a insisté sur la notion de responsabilité collective pour que l’avenir numérique ne soit pas une reproduction des inégalités du passé mais bien une promesse de transformation inclusive et durable. 

Pour la Ministre, il ne fait pas de doute que les sciences, les technologies et l’innovation sont un levier formidable pour transformer notre réalité.  Ce sont, selon elle, des instruments déterminants pour élargir les perspectives et jeter des passerelles là où subsistent des barrières.  L’IA a le potentiel d’être un outil majeur au service des transformations sociales, culturelles et économiques, a-t-elle reconnu, à condition qu’elle soit pleinement orientée au service de l’humain, de l’inclusion et de l’intérêt général. 

La rejoignant sur ce point, Mme Xiaolan Fu, fondatrice d’OxValue.AI et Directrice fondatrice du Centre pour la technologie et la gestion du développement de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni), a confirmé l’impact indéniable des STI dans certains domaines au cours des 10 dernières années.  Elles ont contribué à réduire les fossés en termes d’accès à l’éducation et aux services, elles ont accéléré les avancées dans les domaines des énergies renouvelables et de la médecine, entre autres.  Mais, a-t-elle concédé, dans d’autres domaines les progrès sont toujours lents et le fossé numérique toujours bien réel, tout comme la sous-représentation des femmes dans les disciplines STIM (Sciences technologies, ingénierie et mathématiques). 

Il n’en reste pas moins que l’IA est un accélérateur de l’innovation, à condition qu’elle soit utilisée à bon escient, a rebondi le Vice-Président du réseau de recherches Elsevier et Coprésident du Groupe des dix représentants de haut niveau de la société civile, du secteur privé et de la communauté scientifique des Nations Unies pour promouvoir la science, la technologie et l’innovation pour les ODD (Groupe des dix représentants de haut niveau).  M. Carlos Henrique Brito Cruz a fait remarquer qu’aujourd’hui, la recherche a beaucoup évolué.  Ainsi, en 2024, 60% des auteurs de publications scientifiques vivaient dans des sociétés où le revenu par habitant est inférieur à 14 000 dollars par an. Ces contributions des pays aux revenus intermédiaire et faible l’ont amené à parler du « Sud qui travaille avec le Sud » en l’opposant à la notion de collaboration Nord-Sud, et à encourager la collaboration dans la recherche entre personnes qui vivent dans des sociétés similaires. 

Pour ce qui est du financement de ces recherches, M. Cruz a avancé l’idée d’impliquer davantage les plus grands bailleurs de fonds de la recherche publique de tous les pays dans la promotion des ODD.  Ces agences financent des travaux de recherche dont 30% au moins sont déjà reliés aux ODD, a-t-il relevé, appelant l’ONU à les solliciter.

Apportant un témoignage de ce potentiel Sud-Sud, la Ministre marocaine a présenté une « expérience locale à résonnance continentale » qu’elle a menée, en partenariat avec la fondation OCP « African Women in Tech and AI » et coportée par l’UNESCO.  Cette initiative a réuni 80 femmes entrepreneuses de 28 pays africains au centre d’IA à Rabat en vue de bâtir un réseau panafricain de l’innovation numérique.  Ce projet, qui vise à former 350 femmes africaines, prouve que l’intelligence collective et la coopération sont nos meilleurs atouts pour répondre aux défis mondiaux, a fait valoir Mme Seghrouchni.

Les jeunes devraient aussi avoir voix au chapitre, a renchéri M. Joon Baek du grand groupe des enfants et des jeunes. En tant que cofondateur de Youth for Privacy, il travaille sur la gouvernance de l’IA et le respect de la vie privée.  Alors que les jeunes de moins de 30 ans représentent plus de 50% des usagers d’Internet aujourd’hui, il a observé par conséquent que ce sont leurs données qui alimentent de manière disproportionnée les modèles de l’IA.  L’ONU devrait donc les impliquer davantage dans la promotion des ODD, mais, a-t-il regretté, ceux d’entre eux qui cherchent à activement s’engager se heurtent au problème des stages non rémunérés de l’ONU, ce qui les décourage de candidater.

Résumant le débat de ce matin, Mme Fu a appelé à réfléchir à comment changer la structure organisationnelle du forum, en s’appuyant sur des plateformes de collaboration avec des gouvernements, des jeunes, des femmes, la société civile, des scientifiques et universitaires du monde entier afin de promouvoir de manière ciblée chacun des ODD et de s’ouvrir à un plus grand nombre d’acteurs.

Session ministérielle: exploiter la science et la technologie pour la mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes

« Dix ans après l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon 2030, les progrès vers les objectifs de développement durable (ODD) sont insuffisants », a déclaré en début de la session ministérielle le Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies et Coprésident du forum sur les STI.  M. Omar Hilale a rappelé que « seulement 17% des cibles pour lesquelles des données sont disponibles sont en voie d’être atteintes d’ici à 2030 ».

Pourtant, un flux constant d’innovations et de nouvelles solutions émerge aujourd’hui, a fait remarquer la Coprésidente du forum, la Représentante permanente de la Finlande auprès des Nations Unies, notant que cela est dû au talent des jeunes scientifiques et entrepreneurs qui s’appuient sur les travaux des générations précédentes.  Mme Elina Kalkku a souligné que transposer à grande échelle les meilleures et les plus pertinentes de ces solutions et les rendre accessibles et abordables pour tous les pays et tous les groupes nécessitent des partenariats et des investissements stratégiques.

Le Président de l’Assemblée générale, M. Philémon Yang, a mis en garde sur ces avancées en matière de STI qui ont charrié avec elles des défis comme « la montée de la désinformation et de la mésinformation, ainsi que la fracture numérique qui s’est élargie et enracinée ».  En tant que société, a noté le Président, « nous sommes face à un choix difficile: exploiter leur potentiel pour offrir des services équitables à tous, ou continuer à s’approprier ce potentiel au profit de quelques privilégiés ». Pour s’assurer que ces bénéfices profitent à tous, il a appelé à investir dans les cadres politiques et réglementaires qui facilitent cet écosystème tourné vers l’avenir.  Avec le Pacte pour l’avenir comme fil conducteur, nous devons avancer ensemble, a-t-il plaidé en mentionnant aussi le Pacte numérique mondial sur lequel il faut s’appuyer.

M. Muhammadou M.O. Kah, Président de la Commission de la science et de la technique au service du développement des Nations Unies, a rappelé que les défis qui attendant la communauté internationale nécessitent de la collaboration et des synergies intersectorielles.  Il a par exemple plaidé pour des soutiens aux pays en développement en matière de STI.  En effet, l’innovation seule ne suffit pas, a acquiescé la Sous-Secrétaire générale à la coordination des politiques au Département des affaires économiques et sociales (DESA).  Mme Bjørg Sandkjaer a appelé à plus d’engagement sur les plans local et régional, pour éviter une mise en œuvre fragmentée des innovations.  Selon elle, il faut un partage équitable des fruits des STI, ce qui implique une approche intergénérationnelle.

L’Union européenne (UE) a fait part de son engagement à poursuivre le soutien à la recherche et aux chercheurs.  Elle a insisté sur la liberté et l’indépendance de ces derniers. Selon l’UE, il s’agit là du gage des avancées d’une science qui se veut le moteur de la croissance.  Lui aussi conscient du rôle important de la science pour le développement, le Zimbabwe a dit favoriser l’essor des jeunes femmes dans les programmes d’ingénierie du pays.  Un programme national de bourses permet d’ailleurs d’accompagner les femmes dans les domaines des sciences.  Il faut travailler sur l’innovation dès le plus jeune âge, a renchéri le Guatemala qui a appelé à investir davantage dans les STI, dans les pays en développement en particulier. 

Pour un partage équitable des fruits des STI, la Colombie a appelé à mettre sur pied des paramètres et règles justes, question aussi de réduire la fracture numérique entre les pays et en leurs seins. Le pays entend aussi mettre l’accent sur les jeunes, les femmes et les populations autochtones dans son programme d’éducation numérique.  De son côté, le Bélarus a dit vouloir légiférer sur l’intelligence artificielle afin d’en favoriser le bon usage en vue de soutenir son développement.  La délégation a argué que promouvoir les partenariats passe par la levée des sanctions unilatérales et la dépolitisation de la collaboration scientifique interétatique.  Quant à l’Arménie, elle a dit avoir créé une « ville de l’ingénierie » pour favoriser l’essor des startups, notamment celles du domaine de la fintech et de l’intelligence artificielle. 

Session 1 - Comment rendre l’intelligence artificielle (IA) accessible, inclusive et bénéfique pour tous

La première partie de cette discussion s’est concentrée sur le sujet suivant: les mesures concrètes pour que l’IA réduise les inégalités, favorise l’innovation et renforce l’autonomie des communautés à travers le monde.

Le constat sans appel de cette première discussion est que l’IA est bien là, et qu’il n’est plus possible de lui « fermer la porte ».  Si certains des intervenants ont parlé de technologie révolutionnaire et transformatrice, tous ont reconnu qu’il faut des normes internationales pour pouvoir développer cette technologie avec une boussole morale, qu’il s’agisse de ses applications ou de la collecte et l’utilisation des données.  Les tensions actuelles sont d’ailleurs liées à la lenteur des processus règlementaires face à une technologie qui se développe à un rythme effréné depuis 2022, a relevé M. Risto Siilasmaa, Président de WithSecure Inc. et ancien président de Nokia Corporation, pour lequel cela doit se faire de manière multilatérale ainsi qu’en collaboration entre le secteur privé et les agences de règlementation.

L’expert finlandais a souligné que, de nos jours, l’industrie technologique est le plus grand créateur de valeur d’où les enjeux économiques et géopolitiques qui apparaissent.  Parallèlement, l’argent investi dans l’IA est en augmentation rapide, en particulier aux États-Unis où cette année seulement 300 milliards de dollars seront investis dans des entreprises technologiques américaines.

Il faut reconnaître que dans de nombreux domaine, l’IA dépasse déjà les capacités humaines (notamment les modèles linguistiques) et son coût diminue rapidement d’où son potentiel pour le développement durable, a fait valoir M. Keywan Riahi, Directeur du programme énergie, climat et environnement à l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués, en Autriche, également membre du Groupe des dix représentants de haut niveau  À titre d’exemple, M. Riahi a envisagé le passage à des outils électroniques qui peuvent se parler entre eux, pour « rationaliser leur utilisation ».  Il a parlé à ce sujet de la réduction prévue de la flotte de véhicules dans les villes, qui pourrait être réduite à 2 voire 3%, ce qui signifie moins de pollution, plus d’espaces verts.

De son côté, le Vice-Président et Scientifique en chef des données de l’IA au Good Lab de Microsoft, a mis l’accent sur le rôle de l’IA dans l’apprentissage et l’acquisition de nouvelles compétences. M. Juan M. Lavista Ferres, qui vient du Sud mondial, est néanmoins conscient du risque d’accentuer les inégalités faute d’accès aux ordinateurs et à Internet dans le monde sachant que plus de 2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à Internet. 

Face aux inquiétudes soulevées par Mme Joyeeta Gupta, professeure d’environnement et de développement à l’Université d’Amsterdam, au sujet de la consommation massive d’énergie que nécessite le développement de l’IA, M. Lavista Ferres a conseillé de veiller à ce que cela se fasse par des énergies renouvelables pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et, par conséquent, les répercussions climatiques.

« On parle beaucoup de la baisse du coût de l’IA, mais pour qui? » s’est interrogée Mme Gupta, en rappelant qu’au-delà de l’impact énergétique et climatique, l’IA se construit sur le remplacement d’emplois de niveau de compétence intermédiaire.  « Que va-t-il arriver à tous ces gens-là? ». Une question restée sans réponse.

La chercheuse a également soulevé le problème des deep fake, elle-même ayant été victime de cela puisqu’un article a été produit en son nom par l’IA.  Elle a donc insisté sur le fait qu’en dépit des vœux pieux formulés pour l’IA, ce passage ne doit pas se faire au prix de notre système climatique, des droits humains, de nos données ni de l’éthique.

Soutenant ce point vue, Mme Maria Leptin, Présidente du Conseil européen de la recherche, a fait remarquer que les recherches existent sur ces questions mais que c’est l’action des « plus grands pollueurs et des États voyous » qui tarde à venir.  « Nous n’avons pas besoin de plus de recherches, nous avons besoin d’actions », a-t-elle tranché.  S’agissant de la gouvernance mondiale de l’IA et des enjeux éthiques, elle a appelé à associer les chercheurs dans ce domaine, qui sont déjà tournés vers de nouvelles frontières, aux discussions et réflexions sur ces questions.

Quant au rôle de l’ONU dans tout ça, M. Amandeep Sing Gill, Envoyé spécial du Secrétaire général pour les technologies numériques et émergentes, a souligné que l’Organisation est à l’origine du dialogue politique sur la gouvernance de l’IA et qu’elle offre une plateforme non seulement pour une approche multidisciplinaire des applications de l’IA au service du développement durable mais également pour réfléchir ensemble à l’interface IA avec le monde analogue et à l’inclusion, au bénéfice de tous.  Cette démarche a commencé avec le Pacte numérique mondial, puis le Pacte pour l’avenir et la création du Groupe des dix représentants de haut niveau.

Aujourd’hui, ce dont nous avons besoin c’est d’un dialogue multilatéral sur la façon d’orienter les évolutions technologiques pour une bonne gouvernance de l’IA sur la base de principes collectivement acceptés, a ajouté M. Hassan Nasser, Vice-Président chargé des affaires internationales, Organisation de coopération numérique.  À ce titre, il a cité les questions de redevabilité, de transparence, de non-discrimination, de respect de la vie privée, de contrôle par l’humain et de durabilité. 

La deuxième partie de cette session a mis en lumière les solutions et avancées en matière d’IA qui améliorent les conditions de travail, créent des emplois, soutiennent la croissance économique et font progresser la santé et le bien-être.

Quelques jeunes ont d’abord présenté leurs innovations au forum.  Mme Jin Davod, thérapeute de la paix (Türkiye), a expliqué, dans une vidéo, comment elle a créé une structure de soutien psychologique aux personnes atteintes de problèmes mentaux.  Cette initiative, qui ciblait d’abord les réfugiés syriens ayant fui la guerre, s’est ensuite étendue à tous ceux qui essayent de se relever après un traumatisme.  M. Karunarathnalage Lilan Udayanga Dayananda d’Elzian (Sri Lanka) a évoqué, lui, un projet utilisant les énergies renouvelables pour faire le tri des poissons que les pêcheurs capturent, ce qui permet de réduire les pertes de la biodiversité marine. 

Mme Lutendo Ndhlovu a, pour sa part, parlé de Training initiative of 400 informal Refrigeration and Airconditioning (Afrique du Sud).  Ce programme a permis de former des centaines de jeunes hommes et femmes aux techniques d’entretien d’appareils de réfrigération, notamment les réfrigérateurs. Le but est de leur fournir des revenus tout en aidant la communauté à réduire son empreinte carbone.  En effet, les appareils usagés ne sont pas mis à la poubelle et cela réduit également la production de chlorofluorocarbone qui détruit la couche d’ozone et accentue le réchauffement planétaire.

M. Vladimir Crnojević, fondateur et Directeur de l’Institut BioSense, professeur d’informatique à l’Université de Novi Sad (Serbie), a estimé que depuis l’envolée des innovations en 2023 avec l’intelligence artificielle, il serait opportun que ce forum ait désormais lieu tous les mois au lieu d’une fois dans l’année.  La plupart des avancées sont guidées par l’appât du lucre, a regretté celui qui est également le Secrétaire général du Groupe des dix représentants de haut niveau. Le rythme est défini par l’industrie et c’est cela le grand problème, a-t-il dénoncé, avant de proposer que l’ONU crée une agence chargée de la question. 

Mme Celina Lee, Présidente et Cofondatrice de Zindi, a également présenté sa startup, créée en Afrique du Sud mais qui a une portée mondiale dans le domaine de l’intelligence artificielle.  Zindi est constituée d’une plateforme qui permet aux organismes et aux gouvernements de poser des questions, les experts de la communauté Zindi y répondant ensuite.  Pour sa part, M. Magnus Andersson, Professeur de géographie économique à l’Université de Malmö (Suède), a évoqué l’utilisation des images satellites pour surveiller les paysages et prévenir leur dégradation.

M. Jerry John Kponyo, un autre professeur qui enseigne l’ingénierie à l’Université Kwame Nkrumah (Ghana), a expliqué comment son laboratoire se penche sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour accompagner la réalisation des ODD.  Sur le plan de la santé, par exemple, le laboratoire utilise l’intelligence artificielle pour diagnostiquer des pathologies rares et permettre aux médecins de campagnes de pouvoir soigner les patients.  En plus, les médecins pourraient avoir de meilleures relations avec les patients grâce à l’intelligence artificielle, a souligné Mme Victoria Lee, Directrice de Fraser Health Authority (Canada).  Elle a fait observer que l’intelligence artificielle peut contribuer à combler le déficit de personnels de santé évalué à plus de 10 millions dans le monde par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). 

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